X 97150 - A2E   Historique du projet

Je vous propose sur cette page quelques dates importantes liées au projet A2E, mais aussi mon point de vue personnel sur le fait que, en dehors des trois exemplaires bretons, ce modèle original et innovant restera sans débouchés, aussi bien en France qu'à l'exportation.

- QUELQUES DATES -

1982 Début de l'étude d'un autorail "léger", au coût d'exploitation réduit, permettant de maintenir en activité des lignes à faible trafic. Cette étude a été dictée par des considérations économiques, émanant d'économistes des transports. La SNCF est restée plutôt neutre pour cette initiative locale, car elle est habituée à voir circuler sur son réseau d'importantes séries depuis bien longtemps unifiées.
1985 Réalisation d'un prototype sans motorisation et sans aménagement intérieur, destiné à subir tous les tests classiques et sévères en vigueur, parmi lesquels des essais de stabilité, de comportement en courbe et de shuntage des files de rails. Ce prototype, conforme en dimensions, masse, résistance et rigidité au futur autorail était tracté par une BB 66400, en présence d'une voiture de mesures.
1988 Mise en commande des 3 exemplaires nécessaires à l'exploitation du réseau breton.
1990 Février-mars 1990 : série d'essais sur la version finalisée, pour valider le dispositif de freinage, le shuntage, la stabilité et les performances. Livraison des 2 derniers exemplaires, respectivement fin mars et fin avril 1990. Première circulation officielle le 18 mai 1990 : inauguration sur le parcours Guingamp - Moustéru.
2000 Modernisation extérieure et intérieure : nouvelle livrée, remplacement des sièges et du revêtement de sol.

Autorail A2E en gare de Carhaix, en Bretagne. Photo : Pierre-Joris Jehenne Prat.

- LE POINT DE VUE DU WEBMESTRE -

La sécurité et la régularité horaire procurées par le transport ferroviaire ont permis de maintenir et même d'augmenter la fréquentation des voyageurs sur ces petites lignes de Bretagne qui étaient menacées de fermeture.

Ces trois exemplaires n'auront malheureusement pas de descendance. C'est bien dommage car à l'époque où les fermetures de lignes secondaires étaient courantes, ces autorails légers auraient probablement évité le transfert des circulations sur la route.

C'est moins vrai aujourd'hui, dans une certaine mesure : avec la généralisation de la régionalisation des transports et l'évolution des mentalités (à ne pas négliger), le maintien en activité et parfois même la réouverture de certaines relations à priori peu rentables paraissent assurés.

Cependant, on a tendance à voir les choses en grand depuis l'apparition du X 73500 dont le prix est d'environ huit fois celui d'un autocar. L'A-TER paraît désormais représenter l'autorail de base, malgré ses prestations de fort niveau très souvent sous-exploitées sur les voies empruntées. La notion de rentabilité est alors moins évidente. Un A2E version 2 avec climatisation et capable de circuler à 120 km/h serait plus raisonnable, mais un "grand" constructeur aurait-il davantage de chance pour l'imposer ? Certainement.

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