X 73500   Confort à bord (2/2)

- TOURS-CHINON AVEC LE X 73511 -

Nous sommes le 22 mars 2000. Après ma mésaventure du mois dernier, j'allais enfin pouvoir voyager en A-TER pour vous livrer mes impressions personnelles concernant ce nouveau matériel.

Il est 12H20, l'autorail arrive à quai juste à temps pour son départ, fixé à 12H21. Le conducteur change d'extrémité et programme le dispositif d'information voyageurs.

Le taux de remplissage est excellent ce mercredi en début d'après-midi. De nombreux lycéens utilisent visiblement ce moyen de transport régulièrement. A quelques passagers près, il aurait fallu programmer une unité multiple.

A l'arrêt, le niveau sonore est raisonnable, sans plus. Pas de doute, il s'agit bien d'un autorail muni de moteurs thermiques. Je tiens cependant à vous préciser que j'étais installé dans l'espace situé derrière une cabine de conduite, donc proche d'un moteur.



Le X 73511 arrive à quai juste à temps pour son départ vers Chinon.
Gare de Tours. (22/03/00)

A 12H25, nous quittons la gare de Tours pour Joué les Tours. Ce parcours s'effectue à vitesse réduite. Les nombreux changements de voies provoquent un roulis assez prononcé, mais bien amorti. La suspension secondaire pneumatique est très souple.

Lors de ce trajet effectué à vitesse sensiblement constante, de fréquentes variations du régime des moteurs donnent une impression un peu désagréable, le niveau sonore restant correct. Les X 72500 le faisaient également à leurs débuts.

Les accélérations sont franches, surtout après les vingt premiers mètres. La transmission est douce et le couplage positif, avec peu de glissement au niveau du convertisseur. Je peux même qualifier cet autorail de nerveux, ce qui est rare pour du matériel ferroviaire.

Le freinage est efficace, avec de fortes décélérations, l'arrêt final est obtenu en douceur. L'habileté du conducteur y est certainement pour quelque chose.

En route, à une vitesse d'environ 90 km/h, le niveau sonore est beaucoup plus élevé, plus à cause de la voie que des moteurs de traction. En effet, l'absence de longs rails soudés se fait sentir trop fréquemment, les raccords ne sont pas toujours bien passés, particulièrement dans certaines courbes. Les passagers accusent alors de forts mouvements latéraux, des à-coups qui sont gênants. J'avais l'impression que la voie comportait des facettes plutôt que des courbes régulières. Je suis peut être trop habitué aux grandes lignes (Orléans-Paris, Orléans-Tours) très bien profilées et entretenues quotidiennement, vu le trafic.

L'ambiance à bord est très agréable, avec beaucoup de lumière, presque trop en ce jour très ensoleillé. Les teintes choisies se marient bien, les sièges sont confortables. Les larges baies permettent d'apprécier le paysage, particulièrement entre Rivarennes et Chinon où la ligne traverse une belle forêt. La traversée du tunnel (d'une longueur de 920 m) précédant l'arrivée en gare de Chinon me permet de remarquer que l'éclairage intérieur est très efficace et pas du tout agressif.

Cette ligne se caractérise par un nombre assez élevé de passage à niveau non gardés. Le conducteur est obligé d'actionner le sifflet régulièrement ; si vous prenez place à l'avant, vous pourrez en profiter largement. La porte vitrée de la cabine de conduite vibre de temps en temps, la serrure fait alors du bruit. C'est un détail, mais je suis très difficile. La partie centrale surbaissée est plus isolée des bruits et des secousses, mais personnellement, je préfère prendre de la hauteur pour mieux voir le paysage.  

Je n'ai pas eu le temps de descendre à Chinon car cet élément retournait à Tours immédiatement. J'ai juste eu le temps de prendre quelques photos pendant que les passagers sortaient et que le conducteur changeait d'extrémité.

Le retour m'a permis de confirmer mes impressions précédentes. La température intérieure était agréable et stable, malgré le soleil qui pénétrait dans la caisse. Je n'ai pas ressenti les effets habituels de la climatisation ; c'est peut être ça le vrai confort.

En conclusion, je dirais que cet autorail, un peu bridé sur Tours-Chinon, s'avère efficace et apprécié. Malgré des travaux assez récents (des rails ont été remplacés en 1994 sur certains tronçons, afin de relever la vitesse limite), la voie n'est pas à la hauteur du potentiel des X 73500. C'est souvent le cas lors de l'introduction du nouveau matériel roulant. Peut-être précède-t-il des travaux supplémentaires à venir ?

Globalement, quelques mois après sa mise en service, il a reçu un accueil très favorable du public. Si vous pensez que le client est roi, alors c'est un franc succès.

La fin du voyage. Au retour de Chinon, l'autorail arrive
sous la grande verrière de la gare de Tours. (22/03/00)

Retour vers le menu

 

Webmaster@autorails.com