Renault VH "Iroquois" 

- CARRIÈRE ET ÉVOLUTION -

On peut dire que Renault a utilisé les grands moyens afin de promouvoir son nouvel autorail dès sa sortie, en 1933. En effet, il a mis plusieurs prototypes à disposition des réseaux, avec des conducteurs et des instructeurs de l'usine. Une équipe d'intervention, basée à Billancourt, permettait d'assurer une maintenance de qualité, en se déplaçant rapidement par voie routière sur les lieux des incidents.

Ces efforts importants furent récompensés, puisque des VH seront commandés par tous les réseaux (Alsace-Lorraine, État, PO-Midi, PLM, Est et Nord) qui exigeront des aménagements et des livrées personnalisées.

Outre la motorisation montant en puissance au cours du temps, on peut distinguer des caisses munies d'un espace passagers à 5 ou 6 vitres latérales, encadrées par des portes battantes ou battantes et pliantes.

D'origine, les VH n'étaient pas conçus pour remorquer mais certains réseaux dotèrent quelques éléments d'un attelage automatique côté motorisation, afin de permettre le jumelage (présence de deux conducteurs).

Durant la guerre, la plupart des VH furent garés en raison de la pénurie de carburant. Cependant, quelques-uns ont servi d'ambulance.

Bien après avoir rejoint le parc de la SNCF (en 1938), les VH furent modifiés par la RNUR entre 1947 et 1951, à Boulogne-Billancourt puis dans la nouvelle usine de Choisy-le-Roi, pour leur permettre de remorquer et d'unifier plus ou moins leur présentation. Ils reçurent à cette occasion des attelages à vis et des tampons unifiés ; un travail sur les carrosseries fut réalisé pour homogénéiser au mieux l'apparence des différentes séries de VH.

Par la suite, lors de leur passage en révision, il reçurent la célèbre livrée rouge et crème propre aux autorails unifiés de l'époque.

Les derniers Renault VH furent radiés des effectifs en 1970, avec le X 2308 de Nantes et le X 2211 de Montluçon ; ce dernier aura une seconde vie car il sera restauré pour être exposé au musée de Mulhouse.

- PHOTOGRAPHIES -

Stationné à Saint-Jean du Gard, le VH de la CITEV n'a pas échappé aux outrages du temps mais aussi de tagueurs. Il a fait l'objet d'une rénovation intégrale sur place, dans les ateliers du dépôt de la CITEV. Les photos suivantes, réparties sur plusieurs pages, sont classées par ordre chronologique.

Le VH de la CITEV était moins accessible à cette époque car il était stationné en
compagnie de matériels variés. Son état commence à se dégrader sensiblement.
Photo : Alain Liennard - Saint-Jean du Gard. (06-2001)

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