Contrairement aux habitudes du Paradis du X, je vais vous parler ici de matériel remorqué. C'est à mon avis indispensable car il s'agit de la dernière application du pneurail Michelin sur le réseau français.

La destruction du département ferroviaire de Michelin en 1944 ne marquera pas la fin du pneurail. Dès 1948, il équipera trois rames de six voitures assurant des liaisons rapides Paris - Strasbourg, tractées par des locomotives à vapeur 230 K carénées (les "baleines"), équipées pour la chauffe au fioul.

Ces voitures étaient équipées de bogies à 5 essieux, comportant des pneurails de nouvelle génération à carcasse métallique qui supportent une charge unitaire de deux tonnes et parcourent au moins 60 000 km. Elles étaient entretenues dans les ateliers de Noisy-le-Sec.

Chaque rame bénéficia chronologiquement d'une technologie de construction différente :

* Budd : entreprise de Philadelphie qui exploitait le brevet du procédé de soudage de l'acier inoxydable. Les établissements Carel Fouché & Cie étaient licenciés de Budd depuis 1935, pour la construction du matériel roulant en acier inoxydable (voitures et automotrices de banlieue).

- Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir une rame derrière une 230 K -

Rame en acier inoxydable sur pneumatiques. Les voitures les plus légères avaient
une masse de 14 T, contre 33 T pour les voitures ordinaires de la même époque.
Les marchepieds étaient déjà escamotables. (document Carel-Fouché)

Vue de la structure en acier inoxydable d'une voiture sur pneumatiques construite en 1948 sous
licence Budd. La masse en ordre de marche est d'environ 14,5 tonnes. Le gabarit de ces voitures
est cependant inférieur à celui des caisses traditionnelles de l'époque. (document Carel-Fouché)

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